Accueil
Fondamentaux
Contributions
Organisation
Lettres
Notes de lecture
ecologie solidaire
 
 
Municipales 2008
 
Vienne (Isère) : les Verts et la LCR, ça peut le faire !

Vienne, sous préfecture de l’Isère (30000 habitants), proche de Lyon, a longtemps été le fief de Louis MERMAZ. Grand classique du genre, le vieux chef a passé la main trop tard et dans les pires conditions à son premier adjoint en 2001 qu’il a conduit au casse-pipe, face à une caricature d’élu local, Jacques REMILLER, maire de la petite commune voisine, capable d’être en même temps UDF, UMP et milloniste, et une vraie andouille. Le petit groupe des Verts viennois récemment créé et son élue d’opposition, Sylvie ULRICH, ont vaillamment tenu la position pendant 6 ans, alors que le PS brillait par son absence. Aux côtés des Verts, à part quelques membres d’ATTAC, de la LDH, la LCR, pourtant pas représentée sur Vienne même. Les sans papiers, la lutte contre des expulsions locatives dans les HLM, le soutien aux 3 de Saint Georges lors de leur procès au TGI de Vienne, ont créé des liens. A la législative, la complicité entre la candidate LCR, Catherine FAIVRE D’ARCIER, infirmière, récemment arrivée sur Vienne, et le candidat Vert, Michel WILSON, s’est transformée en une envie d’aller plus loin à l’occasion des municipales. A l’arrache, nous avons sorti une liste (« Résolument verte, décidément à gauche, Vienne pour tous ») conduite par Hervé LEGRAIN, qui anime le groupe local Vert, à laquelle le petit nombre de militants encartés des deux partis a eu le plaisir de voir se joindre plein de sympathisantEs de qualité. Condition pour être ensemble : l’attitude au second tour. Accord pour fusionner avec la liste PS (sauf en cas de fusion avec le MODEM), mais sans participation à l’exécutif en cas de victoire, et avec liberté de vote pendant la mandature.

Belle campagne, des liens se sont resserrés, résultat 6,2% : pour la première fois dans l’histoire politique viennoise, une liste à gauche du PS capte 735 électeurs (un peu plus que le cumul des voix des 2 candidats à la législative). Entre les deux tours, le PS reste sur sa position initiale : on ne change pas notre équipe. Il leur manquera 82 voix pour faire basculer REMILLER. Pour les journaux, la « dissidence » d’une liste de gauche est la cause de cet échec… Pas facile de faire comprendre à une médiocre presse de droite que les schémas politiques peuvent changer, au bout de 30 ans…

Pour l’avenir, nous avons identifié une bonne cinquantaine de militants et sympathisants prêts à se mobiliser. Nous allons essayer de faire prendre cette bouture pour récolter des fruits dans 6 ans… Un exemple à prendre en tout cas : l’approche LCR du « soutien sans participation » me paraît devoir être reprise dans les cas où nous ne sommes pas assez forts pour ne pas être noyés dans une alliance hégémonique avec le PS. Ce rapprochement de terrain avec l’extrême gauche (quand ses représentants sont sympa) me paraît à observer dans la durée, comme l’une de nos alternatives.

Michel Wilson
 

Réalisé avec Spip